Fournir une eau potable de qualité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, est l’une des missions du SIEP.

Cette eau est contrôlée à maintes reprises.

Revue en détails des paramètres qui sont contrôlés.

Paramètre de surveillance de l'eau potable

Un contrôle à tous les étages...

L’eau potable fait l’objet de nombreux contrôles sanitaires du point de captage à la distribution, en passant par les étapes de production.

Les critères de potabilité sont minutieusement vérifiés par le biais de différents paramètres de types :

  • Organoleptiques (coloration, odeur, saveur, turbidité) ;
  • Physico-chimiques (température, pH, chlorures, sulfates) ;
    Chimiques (substances indésirables, toxiques) ;
  • Microbiologiques (entérocoques, bactéries, coliformes) ;
  • Micro-polluants.

L’objectif est de garantir une eau de qualité conforme à la réglementation.

D’une manière générale, l’eau « ne doit pas contenir un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes ».

Les paramètres en détail

Des limites de qualité sont fixées pour les paramètres de santé (microbiologiques ou chimiques) et des références de qualité sont définies pour les paramètres indicateurs du fonctionnement des installations de production et de distribution de l’eau.

Le respect des limites de qualité constitue une contrainte sévère. Si une référence de qualité n’est pas satisfaite et que l’eau présente un risque pour la santé des personnes, le SIEP est tenu de prendre des mesures correctives.

Voici donc la liste exhaustive des paramètres tels que définis par l’arrêté du 11 janvier 2007.

Les limites et références de qualité

Pour garantir la qualité de l’eau, la réglementation impose 70 paramètres de contrôle.

Les limites de potabilité de l’eau ont un caractère impératif, car elles peuvent avoir une répercussion sur la santé et concernent des paramètres microbiologiques et chimiques.

L’eau distribuée doit être exempte d’Escherichia coli et d’entérocoque.

La qualité bactériologique de l’eau potable doit être assurée en toutes circonstances et ne peut faire l’objet d’aucune tolérance.

Les références de qualité, elles, sont des indicateurs qui reflètent le bon fonctionnement des installations de production d’eau potable et comprennent des paramètres microbiologiques, chimiques, organoleptiques et des indicateurs de radioactivité.

Leur non-conformité peut être le signe d’un dysfonctionnement dans les installations de traitement ou de distribution et doit alerter l’exploitant.

Leur analyse tient compte des risques éventuels pour la santé des personnes, mais aussi de l’agrément de l’usage de l’eau pour les utilisateurs.

Les paramètres organoleptiques concernent la couleur, la saveur, la transparence de l’eau et n’ont pas de valeur sanitaire directe. Pour exemple, il peut arriver qu’une eau soit trouble, ait une odeur et être parfaitement consommable d’un point de vue sanitaire.

Parmi les autres références de qualité, on trouve certains éléments minéraux (fer, manganèse, sodium…), la température, la conductivité, le pH, les chlorures…

Quelques définitions :

NFU : Unité standard de mesure de la turbidité (Nephelometric Formazin Unit).

Turbidité : La turbidité traduit le trouble de l’eau et s’exprime en NFU. Elle est due à la présence dans l’eau de particules solides très petites (limons, argiles, micro-organismes…) non visibles à l’œil (0,001 millimètre). Ce paramètre présente une grande importance dans la mesure où il est un des indicateurs de contamination microbiologique de la ressource ou de dysfonctionnement dans les installations de traitement et de distribution. Le risque principal pour la santé est dû aux microorganismes (bactéries, virus, parasites) qui se fixent sur les matières en suspension et sont ainsi protégés de l’action du désinfectant.

Entérocoques : Terminologie qui désigne diverses espèces de streptocoques qui sont hôtes habituels du gros intestin de l’homme et/ou des animaux. Leur présence dans l’eau, même en l’absence d’E. coli, indique une pollution fécale. La réglementation des eaux destinées à la consommation humaine prévoit leur absence dans 100ml d’eau.

Escherichia-coli : Organisme coliforme thermotolérant, aérobie et facultativement anaérobie, qui loge généralement dans le gros intestin, chez l’homme et les animaux à sang chaud. Les E. coli ne sont généralement pas capables de se multiplier dans l’eau. Les Escherichia coli sont des bactéries utilisées comme indicateur de la pollution microbiologique d’une eau. La réglementation prévoit leur absence dans les eaux d’alimentation ( 0/ 100 ml). Une eau destinée à la consommation humaine est déclarée non conforme dès lors que l’on dénombre une seule E. Coli dans un échantillon de 100 ml.

Coliformes : On rencontre des bactéries coliformes dans des eaux insuffisamment traitées ou contaminées. Ces bactéries font l’objet d’une référence de qualité dans la réglementation, leur présence régulière dénote l’existence d’un problème dont la cause doit être recherchée.

Bactérie : Organisme vivant microscopique (c’est à dire d’une taille de l’ordre du micromètre soit 0,001 millimètre) formé d’une seule cellule individualisée et apte à se reproduire.

Micro-organismes : Organisme microscopique animal ou végétal : Bactéries, virus, protozoaires, algues, champignons, …

Perturbateur endocrinien : Le système endocrinien se compose d’un ensemble de glandes et des hormones qu’elles produisent qui agissent sur le développement, la croissance, la reproduction et le comportement des animaux et des êtres humains. Les perturbateurs endocriniens sont des agents qui paraissent influer (ou « perturber ») sur le fonctionnement de ce système.